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The Black Rider 3 (The third)

Troisième du nom, cette Black Rider en reprend les caractéristiques principales, à savoir une caisse de résonance en érables plaqués, une filetterie très élaborée composée de multiples brins noirs/blancs/noirs, disposés tant sur la table, le fond, la tête et la touche que sur toutes les tranches, rendant ce travail particulièrement délicat et chronophage, pour, en contrepartie, souligner et mettre en valeur tous les éléments de l’instrument.

A la différence de ses deux “sister ships” précédentes, celle-ci possède un manche en acajou, en lieu et place de l’érable utilisé jusqu’à présent, et ses micros Signatory sont montés avec des aimants en Alnico 5 sur-dimensionnés tels qu’on les trouvaient sur certains modèles originaux des années 60. Ce faisant on arrive à gonfler les basses tout en leur conservant le twang caractéristique. En les sollicitant par une attaque marquée, on ne crée pas tant du volume qu’une charge de médiums piqués et clairs qui là encore nous transportent dans un univers empreint des grands espaces (musicaux) tels que nous les aimons.

Généralités à propos des demi-caisses: Ces guitares typées sont les guitares les plus polyvalentes que l’on peut rencontrer dans la musique d’origine anglo-saxonne. On les retrouve dans absolument tous les styles et les plus grands guitaristes ont composé, joué et tourné avec une ou plusieurs demi-caisses. Depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui, ces guitares ont passé toutes les modes sans jamais quitter les scènes, dans une variété de styles absolument inégalée. Leur conception même explique cette omniprésence entre autre parce que le multiplis dont la caisse est composée offre une résistance au larsen nettement supérieur aux tables massives cantonnées dès lors aux jazz soft pour l’essentiel. Mais ces guitares sont réalisées selon des méthodes extrêmement peu répandues chez les artisans (Français, Européens, voir mondiaux) car elles nécessitent des techniques, des moules, des équipements et un savoir faire peu commun . Au final, pour acheter une demi caisse, le musicien n’a d’autre choix que de se tourner vers l’industrie, et ces guitares étant particulièrement difficile à customiser, (poser des micros, choisir son manche, ses couleurs, adapter un vibrato avec le bon renversement etc ) il n’existe que peu de possibilité de se faire une demi caisse “à sa main” … et c’est donc ce que nous proposons à l’atelier, en quasi exclusivité mondiale et c’est à Nantes que ça se passe.

Outre la technicité de la fabrication des voûtes, ces guitares présentent des difficultés de fabrication propres et qu’on ne rencontre sur aucun autre type de guitares: les placages de bois sont extrêmement fins -chaque couche fait 6/10 ème de millimètres- cela implique que les ponçages doivent être extrêmement précis et limités, et qu’aucune bosse ou déformation ne peut-être récupérée au ponçage pour redresser les formes sous peine de créer une “perce” et tomber sur la couche inférieure. Il faut donc tout au long de la construction veiller à ne créer aucune contrainte, aucun écrasement, toutes les pièces doivent s’ajuster avec précision. La filetterie aussi complexe soit-elle ne supportera aucun écart, sa pose doit être précise et elle doit finir par affleurer les pièces de bois en quelques coups de racloir.

Fabriquer ses propres voûtes permet également de contrôler l’élégance et la personnalité de leur galbe, d’y intégrer ou pas le pan coupé selon le style que l’on veut obtenir (pour ma part je ne l’intègre pas dans ma voûte car je trouve cela inélégant et comme ces guitares se revendiquent d’une inspiration “à la Gretsch” je me cale sur leurs choix historiques). Leur épaisseur et le nombre de couches dont elles sont composées offrent ainsi une riche variété de sonorités. On peut également varier les essences, les finitions, et combiner plusieurs essences dans un même assemblage.

Fabriquée à 100% dans notre atelier de Nantes : Tous les bois qui composent cette guitare sont issus de notre réserve, stockés depuis des années et rigoureusement secs. Malgré notre important stock de bois, nous consacrons chaque année un budget conséquent à l’achat de nouveaux bois qui serviront au cours des années suivantes et rarement avant 5 ans, l’importance de notre stock et la confidentialité de la production nous le permettant. Ces précautions ont plusieurs but mais avant tout celui d’offrir des guitares extrêmement stables et insensibles aux variations saisonnières, dont aucun élément ne vient se rétracter ou se déformer dans le temps. Nous n’aimons pas avoir à gérer des SAV, bien sûr si cela devait se produire nous serons là pour assurer toutes les garanties, mais le mieux pour tous, c’est qu’elles n’aient pas besoin de revenir à l’atelier et ces bois parfaitement séchés mettent toutes les chances de notre côté pour éviter cela. Je suis tellement sûr de la solidité de mes assemblages que je reproduis sur ce modèle les épaisseurs que l’on trouvait sur les premiers modèles des années 60, plus fines et plus sonores (tant acoustique que branchées) que les actuelles.

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