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Mes chers Copieurs. (1 sur 3)

Dernière mise à jour : 6 mars

Je ris grandement aujourd'hui de ce que vous êtes vous qui avez appris à écrire mais qui n'avez rien à dire. Ces derniers temps, bien que je fasse très attention à ne pas savoir ce qui se passe dans ce milieu, j'ai été assailli d'images de guitares qui révélaient une fois de plus que certains "luthiers" en manque d'imagination n'avaient rien trouvé de mieux que de "s'inspirer" de mon travail pour tenter de sortir du lot et capter la lumière des médias et des réseaux sociaux. Bravo à eux, ils y sont arrivés, au point que même moi j'ai pu constater une fois de plus que mon travail en termes de "likes" surpassait toutes les propositions qui pouvaient être faites ces temps-ci et surpassaient même et de loin mes propres parutions avec mes propres dessins même identiques!

Merci de votre aide, merci d'avoir mis mon travail à la lumière de ces médias, et d'avoir ainsi révélé que mes dessins et idées, aussi simples et évidents soient ils, (c'est aussi ce qui distingue le génie) provoquent et ont souvent provoqué un véritable engouement auprès du public et ce grâce au travail 2.0 que vous maitrisez parfaitement à défaut de passer du temps avec un crayon et du papier pour faire vos propres dessins personnels. J'ai donc découvert très récemment, qu'un nouveau parmi ces luthiers 2.0 à produit une guitare reprenant quasi à l'identique mes dessins d'ouïes que j'utilise depuis 2007 et que j'avais créé sur mon modèle "the black rider" Mais là où ça devient vraiment délicieux, c'est que précédemment, un autre de ces luthiers nouvelle génération avait lui-même repris mes dessins à son compte et participé à des expos, salons, à eu droit à des interview et des bancs d'essais dans des magazines, en se faisant passer pour créateur alors qu'il n'était que copieur. Et à ce stade, je n'imagine pas que les médias (chaine YouTube, magazine et autres) qui ont participé à cette mise en valeur puissent me "connaitre" suffisamment pour me blacklister mais pas assez pour ne pas (re)connaitre mes dessins... J'ai laissé faire parce que je pense, pour l'avoir vécu, qu'il est inutile de perdre du temps, de la santé et de l'argent à essayer de faire valoir ses droit à une propriété intellectuelle. (à suivre dans l'épisode n° 2 à venir prochainement) Ca m'est déjà arrivé, j'ai été attaqué, la copie a été avérée par la justice, mais ça m'a valu d'être black-listé par l'ensemble de la profession: ces gens adorent le sentiment de pouvoir nuire à défaut de se distinguer par la qualité de leur travail.

Bon, j'ai acheté les chips, pas encore cherché d'avocat -je vais attendre de me faire attaquer en justice-et je vais voir comment se passe la suite: le premier va-t-il arriver à convaincre le deuxième de lui laisser l'usage exclusif de ce pompage? Vont-ils s'entendre tous les deux pour partager ce pompage? l'un va -t-il attaquer l'autre sur le fait qu'il est le premier à avoir pompé? La presse va-t-elle leur proposer à chacun un banc d'essai et une mise en valeur de leur "création" ??? Dernière option: m'attaquer, moi, en diffamation... comme ça a déjà été fait? (pour qu'au final l'attaquant perde car la copie était bien avérée?) Je vais acheter un deuxième paquet de chips...

 

L'avantage d'être blacklisté c'est que je n'ai absolument rien à perdre, et surtout que ça m'aura permis de montrer à quel point je n'avais pas besoin de m'inscrire dans une secte, un groupe ou une corporation pour réussir une carrière qui se défend pas si mal malgré les écueils. J'ai pu, malgré ces tentatives, malgré les menaces, malgré le chantage à l'article, malgré les infos mensongères dans la presse spécialisée, malgré les appels malveillants anonymes, malgré le harcèlement, malgré le goshting organisé dans le milieu et malgré le fait que personne dans la profession ne cite mon travail, me créer une clientèle fidèle, sympathique, conquise, respectueuse, confiante, allant de Brest à La Rochelle, en passant par Poitiers , Paris et encore Grenoble ou Chambéry.

Je travaille épisodiquement pour assurer le SAV des guitares Martin alors que je n'ai rien demandé et que parmi ces gens certains ont eu à mon arrivé à Nantes une attitude totalement déplacée, voir répréhensible moralement et pénalement. Au passage, la compagnie Martin n'accorde pas et n'a jamais accordé de certificat authentique de réparateur agréé... J'ai également un temps pratiqué le SAV pour Fender France et refusé de faire celui de Gibson. On pourrait penser que cet article est le fruit de la frustration d'avoir raté ma carrière et ma vie, d'être un obscur luthier de seconde zone qui ne percera jamais, mais si j'en crois le plus gros distributeur de pièces et accessoires de lutherie en Europe, je suis son troisième meilleur client dans tout l'hexagone. Je vous laisse imaginer si dans le monde de la guitare, la presse, les sites, les forums, les portails spécialisés, les salons et les annuaires m'accordaient la même visibilité (complaisance) qu'ils accordent aux autres luthiers français... Ah oui également: face à l'argument que les amis m'ont souvent opposé et qui consiste à me dire que je devrais être flatté d'être copié , je répondrai qu'avec de tels arguments, les filles devraient être flattées de se prendre des mains au cul par des inconnus signifiant par ce geste qu'elle ont la chance d'avoir un beau cul et que ce soit apprécié -y compris par des rustres- .


Et pour finir cet article n° 1, j'espère qu'en tant que musicien créateur, VOUS n'aurez jamais à gérer ce genre de problème, que VOUS n'aurez jamais la surprise d'entendre une de vos composition récupérée pour un illustre inconnu qui s'empressera d'aller la vendre sous son nom et coiffer une couronne tressée par le fruit de votre travail usurpé. La propriété est inscrite dans les droits de l'homme, la propriété intellectuelle a, à mes yeux, plus de valeur que n'importe quelle propriété matérielle, mais notre société accorde plus de moyens pour protéger des boites de conserves que des idées. Depuis que j'ai 16 ans, je travaille à dessiner, à réfléchir, à proposer des dessins équilibrés, proportionnés, propres et nets, reprenant sans cesse le moindre détail à peine exécuté pour qu'il soit encore mieux exécuté la fois suivante. J'ai lu des milliers de revues sur le graphisme pré-numérique, à l'époque où l'ordinateur n'existait pas, ou tout montage graphique se faisait avec des matériaux, de la colle, des scalpels et des Aérographes, des crayons et des gommes. J'ai gardé ce goût du temps passé à observer, à analyser, à critiquer et à refaire jusqu'à ce que le résultat soit parfait. Cela m'amuse presque de constater que même sur ces formes aussi simples, les imposteurs arrivent à faire des erreurs d'équilibre de proportions, de dynamique et d'élégance, et ce n'est certainement pas les gens du milieu qui ont les capacités et les compétences de leur faire remarquer le défaut! Par contre mes clients eux savent tomber sous le charme et ressentir l'émotion d'un vrai travail réussi, pour moi, c'est un vrai soulagement, une vraie récompense, une vraie reconnaissance et un vrai espoir.





A suivre: l'histoire du premier procès

A suivre: l'histoire de l'annuaire des luthiers français


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