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Regarder l'horizon derrière soi.

Dernière mise à jour : 11 juin 2023

J'ai pris conscience la semaine dernière que Jean-Louis Murat n'est tout simplement plus, que son oeuvre fleuve que nous pensions infinie s'est définitivement tarie et que - aussi bête que cela peut paraître à lire ou à écrire - plus personne ne sera Murat. Nous reste l'oeuvre à réécouter, à reprendre, à ressortir des cartons pour les pièces que nous y avons rangé un peu trop tôt en se disant que de ses prolifiques et généreuses offrandes, nous n'avons souvent fait qu'un rapide survol sans vraiment chercher à comprendre, les prenant aussi pour ce qu'elles sont, des petites chansons distrayantes et attirantes. Désormais nous aurons le temps de les écouter en profondeur, d'aller chercher le suc que nous avons négligé, trop occupés à butiner les fleurs nouvelles qu'il semait sans discontinuer sur sa route. Je regrette de l'avoir rencontré au mauvais moment, 15 ans plus tard aurait été parfait, nous aurions simplement parlé de Telecaster - je n'avais pas encore compris cette guitare à l'époque - et c'était sa favorite.


Mais lorsqu'il a acheté "The Bird" , il m'a raconté que pour lui, une nouvelle guitare était la promesse de nouveaux morceaux, qu'elle contenait en elle dix, peut-être quinze chansons à venir. Et de mon côté ça m'arrange bien que ce soit juste la guitare qui ait été une source d'inspiration.

Je ne vais pas m'appesantir car je n'en ai pas la légitimité, mais voilà la leçon que j'en tire: L'égo n'est pas que le monstre négatif dont on s'accorde à vouloir s'en faire le pourfendeur. H. D. Thoreau disait à son propos: "si je ne suis pas moi, qui le sera?" et lorsqu'il s'appelle JLM cet égo place l'homme au niveau du créateur, car c'est ce qu'il est.


Désolé pour cette parenthèse je ne le ferai plus sans aucun doute.


(Un passage télé que je n'avais jamais vu avant ce soir)

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