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Pinto revamped in warm gold





"Classics"

J'avoue volontier, ma période "Fenderienne" s'éternise un peu mais j'avoue également que je ne m'en lasse pas. Cette guitare short-scale nommée Pinto ne déroge pas à cette règle. Revamped car c'est une version "re masterisée" , in warm gold car ce gold magnifique est issu de mes plus belles teintes.


Que demander de plus? Elles sont plébiscitées par les musiciens et ont largement fait leurs preuves en terme d'ergonomie, de poids, de sonorités, d'entretien, de vieillissement, elles sont devenues des incontournables du dress-code et du sound-code .des musiciens de tous bords. De plus et surtout, je m'éclate à faire ces modèles, beaucoup plus que lorsque je faisais mes originalités dans les années 90.

Alors maintenant que tous les luthiers ou presque rivalisent d'imagination pour essayer de sortir du lot au point que tout le monde finit par faire la même chose, c'est à dire une sorte de mix entre design et originalité, je me complais dans l'exercice qui consiste à reprendre les instruments iconiques qui me faisaient rêver quand j'étais jeune pour les agrémenter à ma sauce et en faire des versions que la marque d'origine ne propose pas.

Evidemment, je ne me limite pas à cela, ce serait trop simple. Mais à défaut d'être des chef- d'oeuvre de l'atelier dont je me réserve la paternité, leur place de best-seller montre bien à quel point je ne suis pas seul à adhérer à ces modèles. Je me pose également la question, à savoir : Si tant de fabricants, voire, si TOUS les fabricants ont à leur catalogue ces modèles inspirés "F", comment se fait-il que malgré une telle concurrence j'arrive à sortir mon épingle du jeu sur ces mêmes modèles???

Il se peut qu'apparaissent alors les lacunes de la surproduction ou même de la production en série, et que le travail artisanal à la pièce, armé de son expérience, de sa méticulosité, de sa culture et de sa sensibilité, de sa souplesse, de sa capacité à cerner chaque détail individuellement, montre à quel point la musique ne peut se standardiser et être confiée uniquement à des machines. Enfin, pour enfoncer le clou et bien montrer que j'assume cette période personnelle, j'ai décidé que désormais, tous mes modèles de réplique ou d'inspiration US seront siglés "Classics" (®) afin de bien souligner que j'éprouve un réel interêt à revisiter les designs iconiques qui ont marqué l'histoire de la musique américaine, c'est à dire la musique mondiale occidentale depuis les années 40, et la mienne personnelle depuis les années 70, devenant des classiques incontournables , fondateurs, sans qui il n'y aurait peut-être pas autant de monde dans le secteur. Artisan

Certes, ce n'est pas avec de tels modèles que je vais pouvoir me distinguer en tant que créateur, designer, concepteur, bien que ce modèle recèle tout ceci, mais peu importe, ce qui m'intéresse c'est le son, la personnalité intrinsèque de chaque instrument, leur parfaite fabrication, leurs réglages au top, les looks inédits pour de tels modèles, la qualité des bois utilisés, l'ergonomie et la jouabilité qu'ils offrent aux musiciens, afin que EUX puissent s'exprimer au mieux et ravir leur public.

Moi, je suis un rat d'atelier, ma vie c'est les copeaux et les outils, pas les projecteurs, pas les salons, pas l'autoroute, pas les bars, pas les concerts, tout ça pour moi c'est fini et j'estime même que c'est incompatible avec la vie quasi monacale que demande une telle discipline pour être exercée dans les meilleurs dispositions possibles. Je sais, c'est pas drôle, c'est pas "sympa" , c'est pas "rock'n'roll" ou pas très "cool" mais j'estime que l'orsqu'un client me confie une guitare à 35000 Euros ou que je lui en vends une à 5000, je ne peux pas me permettre d'arriver en gueule de bois au boulot avec 2 heures de retard, je ne peux pas me permettre de ne pas payer mes salariés ou de lancer des opération de comm' qui vont me mobiliser plusieurs week-end dans l'année, plusieurs jours de préparations, de frais de dingues, des factures et des journées loin de l'atelier.

Offrir aux musiciens le service qu'ils attendent d'un artisan pour qu'il leur fournisse un outil de travail fiable, précis, réussi, et répondant à leurs besoin d'artistes, pas autre chose. Staggered VS flush pole pieces, pourquoi ces différences au niveau des micros? Dès les premières Stratocaster, Fender à décidé qu'il fallait -pour ce modèle- différencier la hauteur des aimants qui composaient chaque micro. Ainsi, les aimants vont en s'allongeant depuis le Mi grave jusqu'au Sol, puis il se raccourci au niveau du Si et s'allonge à nouveau pour le Mi aigü. Et je n'ai aucune idée de pourquoi. A la limite, on pourrait avancer l'hypothèse que le manche étant radiussé, c'est pour suivre la hauteur des cordes, alors pourquoi baisser soudainement au niveau du Si et remonter au niveau du Mi aigu? Une des explication que j'aurais est qu'à l'époque la plupart des guitaristes utilisaient des cordes filets plats, que le sol était filé, et que le fait de filer les cordes en "plat" diminuait la dynamique (son plus feutré, mat, compressé) puis lorsqu'on arrivait aux deux aigües pleines, le regain de dynamique était perceptible. Ça se tient d'autant que les cordes filet rond sont arrivées en 1962. Mais depuis des décennies, les guitaristes ont abandonné le filet plat et le Sol est dans la plupart des cas une corde pleine, et à priori ça ne gène personne de jouer sur les micros aux plots étagés alors que ça devrait être un problème... Et si ça avait été une solution à l'époque, pourquoi toutes les autres Fender de la gamme n'avaient-elles pas les plots étagés? (Mis à part le chevalet Bridge de la Telecaster qui avait les deux plots du centre un peu plus hauts pour accompagner le radius) . Pour en revenir à notre sujet: cette guitare à vu le jour où j'ai pu réunir chevalet, couleur et micros dans un concept short scale typé "Mustang". Pour faire de tels micros, je devais abandonner l'idée des plots étagés donc, et repartir à zéro sur ce poste. J'ai donc repris des micros en version "flush pole pieces" que pour ma part j'ai baptisé "Flat Six" , ce qui m'a permis de leur adjoindre cette fintion Silver Foil que je n'aurais pu faire autrement. Revamp: A la base, cette guitare était un essai économique destiné à être présenté au conservatoire de la communauté de communes Cap Atlantique de la presqu'île de Guérande/ La Baule. Les décideurs s'étant rabattu sur un deuxième prototype, j'ai gardé celui-ci dans sa première version, c'est à dire Lake Placid blue. A force de la voir, j'ai eu l'idée de la "remasteriser" dans cette finition gold et de l'équiper de mes micros boutique, d'où l'intitulé "revamp".


Corps: Boutique en aulne, vernis polyuréthane High Gloss

Manche: Kit All-Parts en érable aéricain, touche en palissandre, vernis polyuréthane satiné

Micros boutique Patrice Blanc, aimants USA, finition Single Foil, Flat six. Mécaniques: Kluson à Bain d'huile Chevalet: Hard tail cordes traversantes, 6 pontets individuels Tout accastillage par Gotoh Potentiomètres Alpha Selecteur 4 positions Serie/ Neck/ Parallèle/ Bridge 2400 Euros , Etui en supplément






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